L'étrangère

Quand une jeune femme veut connaitre l'histoire de sa famille arménienne, elle interroge sa grand-mère qui rechigne à sortir du silence sur son vécu. Enfant, la jeune femme était parfois gênée par cette grand-mère différente, qui ne parlait pas beaucoup français. Enceinte, elle veut savoir ce que sa grand-mère a vécu et comprendre son histoire familiale.

Au fur et à mesure de leurs rencontres autour de biscuits et de tricots, Aravni se livre par bribes à sa petite fille, lui parle de sa vie d'enfant en Arménie puis l'exode, Alep, Constantinople ... jusqu'à Paris où elles vivent désormais.

Grâce à ces deux femmes et leurs échanges on sourit souvent mais c'est la terrible histoire du génocide arménien et ses horreurs qui nous est livrée sans détour. Le regard tendre de la jeune femme sur sa grand-mère si particulière est beau, aimant et quasi-universel....

Lecture chaudement recommandée !

Les adresses qui nous sortent de la Presqu-île

Quand on est lyonnais, on se retrouve souvent par facilité entre Rhône et Saône (c'est quand même central la Presqu'ile) pour boire un verre ou casser une croûte .. mais c'est au détriment de super adresses dans d'autres quartiers.
Aujourd'hui on traverse le Rhône et on fait un tour dans le 7ème arrondissement de Lyon, quartier populaire dont la mutation débutée il y a quelques années donne déjà de beaux résultats, notamment entre Jean-Macé et Saxe-Gambetta.

Voici quelques-unes de mes adresses fétiches du moment:
Déjeuner au Jumble
Le Jumble c'est un joli resto lumineux avec une mezzanine où le plaisir est autant gustatif que visuel pour un prix relativement bas.
Courte carte: 1 entrée, 1 plat du jour, 1 café gourmand et c'est tout ! Si le menu ne vous plait pas, passez votre chemin ! En revanche il y a toujours un plat végétarien proposé en plus et ça c'est une bonne idée (chili végétarien en photo: un régal !).
On est bien accueilli et on mange les produits frais de saison, selon ce que le chef a trouvé au marché ... on y fonce !
Le soir c'est tapas avec une sélections de vins intéressante.
88 rue Bechevelin, Lyon 7
Goûter au Kitchen Café
Un café grand comme un mouchoir de poche à la déco minimaliste qui propose de chouettes pauses goûters pour savourer cookies, brioches, cakes (entre autres) ou glaces quand le temps s'y prête avec un latte cappuccino par exemple.
On peut également y déjeuner en semaine mais réservation plus que conseillée.
34 rue Chevreul, Lyon 7

Apéro au Bouillon paradis
Au bouillon, on boit un verre (quelques vins bio à tester) entre amis et comme on y est bien, on reste, on enchaine les tournées et on commande des planches à partager: charcuterie, fromage, de la mer (en photo) ou végétarienne. Les deux dernières sont à tester car super bonnes ! Légumes ou poissons, on nous propose une variété de produits frais, originaux et bien préparés (on est loin des tomates cerises, hein ?!) Il y a souvent du monde alors on y file directement en sortant du bureau. L'équipe est sympa, dans l'esprit de son grand frère le bistrot des Fauves.
Les brunchs sont aussi réputés.
58 Rue Salomon Reinach, Lyon 7
Diner au Bistrot des Fauves
J'ai triché pour les besoins de ce billet car en réalité j'y déjeune plus souvent que je n'y dîne ! Mais cela a peu d'importance car qu'on y brunche, déjeune ou dine, c'est toujours top le Bistrot des Fauves. Dans un cadre 70's avec quelques tables sur le trottoir on trouve ici aussi de bons produits du marché, de belles assiettes bien présentées et un service toujours très agréable.
Un plat + un verre de vin + café pour 13,90€ - rien à dire :-)
Et comme ce bistrot est vraiment cool, le 1er dimanche du mois en fin de journée se tient un atelier d'écriture ouvert à tous et parfois des rencontres d'auteurs.
29 rue St Michel, Lyon 7

Festoyer à la Faute aux Ours
A la Guillotière, malgré les efforts de rénovation et de sécurité de la place du pont, on n'aime pas trop y trainer ... pourtant à 2 pas il y a un bar de quartier qui dénote et qui justifie à lui seul le détour: la Faute aux Ours ! Dans un joyeux bric-à-brac, plusieurs salles permettent de se retrouver en petit ou en grand comité, pour un verre à l'apéro comme pour enchainer les cocktails qui sont très bien préparés (mention spéciale pour le White Russian, mon favori !!!)
Musique éclectique, comme la clientèle et un blind test 1 fois par mois qui est assez pointu... mais où tout le monde gagne !
Pas d'excuse, on file y boire un verre.
4 grande rue de la Guillotière, Lyon 7

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Un soir, en regardant le Grand Journal je tombe sur la chronique d'Augustin Trapenard dédiée à la romancière américaine Harper Lee qui vient de décéder.
C'était fin février et je me rends compte alors que je viens d'acheter le roman présenté par le chroniqueur quelques semaines plus tôt. Je profite d'un long week-end dans le sud pour attaquer ce livre, un classique de la littérature américaine qui a connu un fort succès à sa parution et qui est toujours au programme de lycées américains et anglais, plus de 50 ans après sa sortie.

En Alabama dans les années 30, le lecteur suit la vie d'une enfant et son frère ainé, les regarde jouer dans la rue, espionner les adultes, faire des bêtises, dévoiler leur fort lien mais aussi leurs chamailleries, leurs préoccupations et questionnements sur ce qu'ils vivent et ce qui les entourent, leur appréhension du bien et du mal. A travers le récit de cette petite fille élevée par son papa avocat, nous sommes plongés dans cette époque, témoins de la ségrégation et du procès d'un homme noir accusé d'avoir violé une femme blanche qui cristallise toutes les tensions de cette petite ville sudiste. Les enfants sont aussi moqués et mis à l'écart par leurs petits camarades pour la seule et unique raison que leur père défend un noir, grande injustice pour leur jeune âge.

L'écriture est simple, les actions comme les émotions sont exprimées de manière juste, sans pudeur, sans excès mais souvent à travers des images et des symboles, comme le titre le préfigure.

Escape room II

Nouvelle session de jeu, cette fois-ci chez Enigmatic pour une enquête londonienne visant à éviter un meurtre dans le quartier de Westminster.

Cette deuxième session m'a encore plus plu que la première - j'en parle içi - tant pour l'énigme, que pour que la décoration et l'ambiance. Je pense aussi qu'on gagne en agilité et organisation au fur et à mesure des sessions !
Je ne peux pas en dire grand chose pour ne pas gâcher la surprise de ceux qui iront mais l'enquête est intéressante et si les codes et cadenas sont bien présents, il faut sacrément réfléchir pour franchir les deux dernières étapes. Scotland Yard nous apporte parfois quelques indices pour progresser...

Encore une fois mon équipe a résolu l'énigme avant la fin du chrono (voir le décompte des 60 minutes met une bonne pression) et cette fois encore nous sommes sortis bien vidés de cette aventure: ne pas prévoir une soirée endiablée après !