dimanche 25 juin 2017

Petit pays

Le Burundi est un petit pays d'Afrique bordé par le Rwanda, la Tanzanie, le Congo.
Né d'une mère Rwandaise et d'un père Français, Gabriel, 10 ans, y vit avec sa famille, ses domestiques, ses amis dans un quartier d'expatriés. Les enfants jouent dans l'impasse, volent des mangues aux voisins, se baignent dans la rivière.
Au fur et à mesure du récit joyeux une tension apparait et grandit, une ombre s'étend: "On vivait sur l'axe du grand rift, à l'endroit même où l'Afrique se fracture."
La fracture se produit lorsque la guerre éclate de nouveau dans le pays et c'est à travers les yeux de Gabriel et le chamboulement de son monde qu'on assiste à l'horreur du génocide. Les jeux d'enfants sont remplacés par des soldats armés, des machettes, des engagements pris et finalement la fuite dans un pays en paix en laissant derrière soi sa maman: "Le génocide est une marée noire, ceux qui ne s'y sont pas noyés sont mazoutés à vie."
Transportée par les odeurs et couleurs de l'Afrique, j'ai dévoré ce premier roman fort et sensible à la fois qui réussit à raconter l’indicible. En quelques pages, on assiste au passage forcé de l'enfance naïve et légère à l'âge adulte, mais aussi à la découverte de la lecture et du pouvoir d'évasion qu'offre les mots et les histoires.

Également compositeur et interprète, Gaël Faye nous raconte son petit pays en chanson: içi !

dimanche 18 juin 2017

Le clafoutis aux cerises de ma grand-mère

Voilà une recette simple et délicieuse en cette saison: un clafoutis !
J'adore manger les cerises à la main mais quand j'en ai trop, je les congèle puis m'en sers pour de délicieux clafoutis. Pour un plat à tarte de 25 cm de diamètre, 500 g de cerises conviennent.

Préparation : 10 minutes
Cuisson : 40 minutes

ingrédients
2 œufs entiers + 1 jaune
1 grosse cuillère de farine
125 g de sucre en poudre + 1 c à soupe pour le moule
20g de crème fraiche liquide
1 noix de beurre pour le moule
Préchauffez le four à 170°C, beurrez un moule et saupoudrez le fond de sucre.
Dans une terrine battez au fouet les œufs, le sucre puis versez la farine, la crème fraiche et mélangez bien.
Passez les cerises sous l'eau, égouttez-les, dénoyautez-les et disposez-les dans le fond du plat.
Versez la préparation sur les cerises puis enfournez jusqu'à ce que le clafoutis soit pris (40 minutes). Recouvrir d'aluminium s'il colore trop.

Sorti du four ou bien frais: régalez-vous !

Alors oui, je dénoyaute les cerises, je sais que certains préfèrent les conserver pour plus de goût ... chacun son école :-)

dimanche 11 juin 2017

Le restaurant de l'amour retrouvé

Je lis rarement jamais de livres japonais mais on me prête ce roman et je l'apprécie !
De retour dans sa campagne japonaise après une rupture, notre héroïne privée de voix se lance dans la cuisine en ouvrant un modeste restaurant dans son village.

Pour y réserver une table, les clients doivent d'abord s'entretenir avec elle afin qu'elle confectionne sur-mesure le repas adapté à ses hôtes: "Je suis quelqu'un d'entier et je ne peux cuisiner que pour les gens que j'aime bien". Rinco parle aux légumes pour les comprendre, savoir comment les préparer harmonieusement, comment les assembler. Chez elle on dine lentement, on apprécie les saveurs, le moment passé à table et on reprend goût à la vie. A l'image de la dégustation, c'est une lecture lente qui apaise, qui livre quelques traditions japonaises et qui nous donne à contempler les paysages et les portraits des habitants de ce village.

Au-delà de réussir dans son entreprise, Rinco apprendra beaucoup sur sa mère, sur les secrets de sa naissance et sur l'amour...

lundi 5 juin 2017

Le Panama

Pourquoi le Panama ? Et pourquoi pas le Panama, d'abord !

C'est vrai, on parle beaucoup de l'Amérique du Sud mais peu de l'Amérique Centrale.
Pourtant le Panama est un pays surprenant...

D'abord il y a Panama City, une capitale de contraste entre la modernité des buildings (étroits mais très hauts) et le charme préservé de la vieille ville (Casco Viejo), qui peut rappeler la Havane ou Bahia. On sillonne de long en large ce joli quartier bien restauré et on découvre de belles églises, d'anciens palais et de jolies places.
En quelques minutes de route on peut aller voir le fameux canal de Panama et les écluses de Miraflores, dont le centre pour visiteurs (15$ l'entrée) permet de découvrir son histoire, son utilité et ses évolutions récentes. Environ 35 bateaux y passent par jour mais attention entre 11h et 15h il peut ne pas y avoir un seul bateau pour franchir les écluses.

On va se promener sur le Causeway pour admirer la ville depuis les petites iles proches reliées par une seule route qui passe devant le musée coloré de la biodiversité, à côté du pont des Amériques qui débute le canal côté Pacifique.

La balade sur l'Avenida Balboa depuis la ville moderne jusqu'à la vieille ville est agréable le long de la mer et en une heure (par 36° en plein soleil) on rejoint le marché aux poissons où de petites tables vous attendent pour déguster la pêche du jour ou une boisson fraiche.
Pour faire du shopping on trouve de grands malls au nombre hallucinant de magasins mais nous n'avons fait que les traverser puisque l'essentiel à ramener est bel et bien du rhum (les marques locales sont Abuelo ou Panama) et de l'artisanat local ou indiens. Personnellement j'ai craqué pour un chapeau, le fameux Panama, qui, comme son nom ne l'indique pas, est fabriqué en Équateur ! Il est arrivé au Panama durant la construction du canal sur la tête des Équatoriens venus creuser comme bon nombre de populations des pays voisins ou caribéens. Achat utile car il a bien protégé mon visage du soleil ...

L'alimentation est essentiellement constituée de poulet, de poissons (ceviche) et de fruits exotiques excellents (les fruits de la passion du petit-déjeuner, huuummm....). Il y a peu de légumes mais souvent du maïs, des bananes plantains et du manioc.
Côté sécurité, il ne faut pas oublier que le Panama est situé entre la Colombie et le Costa Rica et la drogue comme la prostitution sont bien présentes. La police est visible et on ne se sent pas particulièrement en danger mais il faut être prudent, ne prendre que des taxis officiels sans vitres teintées et ne pas s'aventurer n'importe où une fois la nuit tombée.

En sortant de Panama City, on arrive rapidement dans la nature et sur de belles plages, côté Pacifique ou Caraïbes. Des réserves d'indiens et de nombreux parcs se visitent pour apprécier la faune et la flore locale, toutefois, si vous faites un peu de route vous pourrez aussi observer d'étranges boules poilues accrochées aux arbres: des paresseux !
Côté pratique le Panama c'est:
  • 11 heures de vol depuis Amsterdam
  • une halte à faire en allant au Costa Rica ou en Colombie
  • un pays où la population est agréable et détendue (ne pas être stressé sur les horaires)
  • un pays où on paye en dollars américains (la monnaie locale le Balboa n'existe pas en billets)
  • une destination qui va bientôt cartonner !